La Chambre des Mines de la FEC a tenu une conférence de presse le vendredi 08 avril 2022 dans la salle Kinshasa du Fleuve Congo Hôtel.
Sous le thème principal « Contribution à l’économie, challenges et perspectives », cette conférence a été coanimée par Monsieur Louis Watum, Président de la Chambre des Mines, Madame Marie-Chantal Kaninda, Vice-Présidente de Glencore RDC; Monsieur Olivier Binyingo, Vice-président de Ivanhoe Mines; Monsieur Popol Mabolia ,Coordonnateur de la Cellule technique de Coordination et de Planification Minière -CTCPM- du Ministère RD-congolais des Mines, ainsi que du secrétaire général de la FEC, Monsieur John Nkono.
Dans sa présentation, le Président de la Chambre des Mines, M. Louis Watum, a insisté sur le fait que la contribution du secteur minier au budget de l’Etat est en nette croissance, suivant le rythme de la production minière depuis plus d’une décennie.
Ainsi, la Redevance Minière constatée et liquidée au Lualaba et Haut-Katanga, seulement pour le 1er Semestre 2021, est de 647 208 290 USD.
Soit l’équivalent de l’un des projets ci-après :
- Plus de 6 000 écoles primaires
- 64 universités à travers le pays
- 64 grands hôpitaux provinciaux
- Plus de 300km de routes asphaltées
- Une centrale hydroélectrique de 200MW
S’agissant des préoccupations de l’industrie minière, il a évoqué les problèmes de l’application du Code Minier marquée par des violations, notamment :
- les perceptions irrégulières dans Sydonia et hors Sydonia lors de l’exportation des produits miniers marchants ;
- les perceptions irrégulières lors de l’importation des marchandises par les opérateurs miniers ;
- les perceptions Irrégulières opérées par la DGRAD pour le compte des services d’assiette et ETD ;
- la Taxe Urbaine sur l’éclairage public (perçue au travers les factures SNEL) ;
- l’Interférence des services, Régies et ETD dans les attributions du code minier ;
- la mauvaise interprétation de l’article 311 ter du code minier relative à l’entrave à la transparence et à la traçabilité dans l’industrie minière ;
- les missions intempestives de contrôles économiques ;
- la compétence juridique du contrôle de rapatriement des recettes d’exportation entre la banque centrale et l’administration des mines ;
- le paiement des arriérés TVA ; etc.
Pour ce qui est de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, il a indiqué que :
- A ce jour, plus de 30 cahiers des charges sont approuvés à travers la république: 2 dans le Grand Kivu, 18 dans le Lualaba et plus de 14 dans le Haut-Katanga ;
- D’autres cahiers des charges sont encours du processus ;
- Le processus de payement de la redevance minière évolue très bien et bon nombre d’entreprises minières s’acquittent de ce devoir civique sans atermoiement ;
- En ce qui concerne la dotation minimale de 0,3 %, le processus tarde à amorcer sa marche car on constate des violations de la loi minière en la matière pour la mise en place de l’organe par l’administration minière elle-même.
De manière plus particulière, afin de témoigner de la contribution du secteur minier à l’économie nationale, Madame Marie-Chantal Kaninda, est revenue sur la contribution de Glencore RDC, à travers ses différentes filiales, à l’économie du pays.
En tant que l’une de plus grandes entreprises mondiales de ressources naturelles diversifiées et l’un de principaux producteurs et distributeurs de plus de 60 produits de base issus de sources responsables qui améliorent la vie quotidienne, Glencore RDC, à travers son projet FRIPT, a :
- Investi 450 millions USD dans le PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ avec la SNEL (centrales de Inga, de Nzilo et dans la Sous-station de Conversion de Kolwezi) ;
- Mis en place le projet de Fiabilisation, Réhabilitation et Renforcement des Infrastructures de Production et de Transport du courant électrique qui a ciblé principalement la réhabilitation des turbines G27 et G28 de Inga, le transport de l’énergie électrique, sans oublier le volet de maintenance desdites infrastructures;
Ce projet permet l’alimentation en énergie hydroélectrique des sites de production diminuant de manière extrême les émissions en CO2 lors du processus de production industrielle de cuivre et de cobalt. Sur les 450 MW fournis, 50 MW du courant électrique produit devraient être mis à la disposition de la population de Kolwezi, sans oublier une amélioration de la desserte en énergie pour Kinshasa.
Aussi, à travers sa filiale KAMOTO Copper Company (KCC), plus de 300 Millions de USD de contrats ont été attribués à des fournisseurs congolais en 2021, soit près de 30% des approvisionnements. Au-delà de la Loi sur la sous-traitance, KCC a identifié des secteurs clés où des efforts sont fournis pour attribuer les contrats à des entreprises détenues à 100 % par des Congolais.
En outre, Madame Marie Chantal Kaninda a donné un bref aperçu des investissements communautaires de MUTANDA MINING (MUMI), une autre filiale du Groupe Glencore.
De son coté, Monsieur Popol Mabolia de la Cellule Technique de Coordination et Planification Minière du Ministère des Mines -CTCPM- a présenté quelques statistiques clés, notamment l’évolution de la production de 2012 à 2021 ainsi que les perspectives du secteur minier de 2020 à 2035.
Enfin, le Secrétaire général de la FEC, Monsieur John Nkono, a souligné que les mines vont s’épuiser et comme le veut le chef de l’Etat, «le sol -agriculture- devra prendre la revanche sur le sous-sol -exploitation minière».
Il a ainsi souhaitéque les différents paiements et prélèvements issus du secteur minier soient davantage orientés vers le social etré investis dans des secteurs pérennes.
Cette conférence de presse s’est clôturée par une séance de questions-réponses avec l’assistance.
Le Président de la chambre des Mines a précisé que cette activité sera organisée à fréquence régulière pour permettre aux membres de la Chambre de communiquer davantage sur leurs activités et surtout leur impact dans l’économie congolaise.